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Contexte - Etant donné l'importance et la quantité de faits sur le sujet, les Faits Saillants GreenFacts du rapport Perspectives mondiales de la diversité biologique N° 5 sont divisés en trois parties distinctes :
Partie 1 : elle met en évidence le contexte de la Convention et ses objectifs et l'état actuel de la biodiversité dans le monde
Partie 2 : elle souligne les résultats des plans d'action passés et présents, les objectifs ainsi que les actions et les moyens à l'horizon 2030.
Partie 3 : elle résume les voies d'accès à la Vision 2050 pour la biodiversité.
Ceci est un résumé fidèle du rapport produit en 2020 par la Convention sur la diversité biologique (CBD) : "Perspectives mondiales de la diversité biologique 5
L'examen des objectifs d'Aichi en matière de biodiversité montre clairement que si l'on continue à agir comme si de rien n'était, la Vision pour la biodiversité en 2050 sera hors de portée, ce qui aura de graves conséquences non seulement pour la biodiversité, mais aussi pour les objectifs de développement durable.
Dans ce contexte, les 5 principales voies d'accès identifiées pour répondre à cette Vision pour la Biodiversité 2050 sont les suivantes :
Une étude de l'Agence néerlandaise d'évaluation environnementale (PBL) a conçu deux stratégies mondiales de conservation ambitieuses et contrastées2. Elle a ensuite évalué leur capacité à restaurer la biodiversité terrestre et d'eau douce, et à fournir des services écosystémiques tout en atténuant le changement climatique et en assurant la sécurité alimentaire.
Bien qu'elles ne suggèrent pas une approche unique et "idéale" pour obtenir des gains de conservation maximaux, ces stratégies contribuent à démontrer les considérations qui peuvent éclairer les décisions sur la biodiversité en fonction des priorités mondiales, régionales, nationales et locales.
Les scénarios qui impliquent des efforts audacieux de conservation et de restauration permettent une voie future dans laquelle les composantes essentielles de la Vision 2050 pour la biodiversité peuvent être réalisées, mais seulement si elles sont associées à des mesures simultanées pour transformer le système alimentaire actuel, s'attaquant ainsi aux facteurs sous-jacents de la poursuite de la conversion des habitats pour répondre à la demande alimentaire.
1 www.fao.org/one-health/fr/
2 www.pbl.nl/en/publications/narratives-for-the-%E2%80%9Chalf-earth%E2%80%9D-and-%E2%80%9Csharing-the-planet%E2%80%9D-scenarios
3 Concept de l’écologiste canadien Harvey Locke et du biologiste américain E.O. Wilson, d’une humanité rendant la moitié de la Terre à la nature. Concept dont s’inspire fortement le sommet des Nations Unies sur la biodiversité organisé en 2021.
Le rythme actuel de disparition des zones humides est trois fois supérieur à celui de la disparition des forêts. On estime que 30 % des écosystèmes naturels d'eau douce ont disparu depuis 1970. Les flux d'eau et de nutriments sont importants pour le maintien de la santé globale de l'écosystème, et de nombreuses espèces dépendent de la connectivité pour leur migration et leur reproduction.
On estime que 1,8 milliard de personnes vivront probablement dans des conditions de stress hydrique régional d'ici 2050. De nombreux écosystèmes d'eaux intérieures et côtières sont menacés par l'eutrophisation due à l'excès de ruissellement des sols et des nutriments provenant des zones terrestres, notamment des zones agricoles et des écosystèmes dégradés (voir l'objectif 8 d'Aichi en matière de biodiversité).
La sauvegarde des écosystèmes d'eau douce et des services qu'ils fournissent nécessite une coordination des allocations d'eau d'amont en aval pour maintenir des écosystèmes sains, tout en tenant compte des objectifs socio-économiques et culturels. Des approches innovantes dans ce sens ont déjà été mises en œuvre avec succès dans différents contextes et régions du monde.
Les régimes alimentaires sains reposent sur la biodiversité : une diversité d'espèces, de variétés et de races, ainsi que des sources sauvages (poissons, plantes, viande de brousse, insectes et champignons) fournissent une gamme de nutriments.
Il s’agit donc de permettre des régimes alimentaires durables et sains en mettant davantage l'accent sur une diversité d'aliments, principalement d'origine végétale, et une consommation plus modérée de viande et de poisson, ainsi qu'une réduction considérable des déchets liés à l'approvisionnement et à la consommation alimentaires.
Actuellement, quelque 30 % des aliments produits ne sont pas consommés, soit parce qu'ils n'atteignent pas les marchés et pourrissent (cause prédominante des pertes dans les pays en développement), soit parce qu'ils ne sont pas consommés et sont jetés (cause prédominante des pertes dans les pays développés). La réduction des pertes et gaspillages alimentaires apporterait des avantages substantiels avec peu de contreparties négatives.
Les services fournis par les écosystèmes comprennent la nourriture, l'air pur, la quantité et la qualité de l'eau douce, les médicaments, les valeurs spirituelles et culturelles, la régulation du climat, la régulation des parasites et des maladies, et la réduction des risques de catastrophe - chacun de ces services ayant une influence fondamentale sur la santé humaine, tant mentale que physique.
À un niveau plus intime, le microbiote humain, c’est à dire la biodiversité des communautés microbiennes symbiotiques présentes dans l'intestin, les voies respiratoires et urogénitales et sur la peau, contribue de façon essentielle à la nutrition et à réguler le système immunitaire et prévenir les infections.
La biodiversité est donc un déterminant environnemental -clé de la santé humaine. La conservation et l'utilisation durable de la biodiversité, en maintenant les services et les options des écosystèmes pour l'avenir, sont donc bénéfiques pour la santé humaine.
Les principes essentiels d'une approche Une seule Santé - One Health déjà évoquée incluant la biodiversité sont que celle-ci doit prendre en compte toutes les dimensions de la santé et du bien-être humain :
Ces actions se renforcent mutuellement et soutiennent également le Programme 2030 pour le développement durable4, notamment les objectifs relatifs à la santé, à l'équité et à la garantie de l'égalité des sexes.
En réalité, la biodiversité, plutôt que d'être un obstacle qu'il faut concilier avec les besoins du développement socio-économique, est à la base-même du développement durable.
Une approche efficace de la durabilité passe donc par une meilleure compréhension des facteurs communs et en interactions étroites susceptibles d'influencer les changements fondamentaux. Ceci dans les institutions et dans la gouvernance mais aussi dans les valeurs et les changements dans les comportements humains qui seront tout aussi essentiels à la réalisation des transitions décrites dans cette perspective.
Alors que les nations évaluent les options pour se remettre de la pandémie de COVID-19, il existe une opportunité unique d'initier les changements transformateurs nécessaires pour atteindre la Vision pour 2050 de vivre en meilleure harmonie avec la nature.
L'évaluation mondiale de l'IPBES5 a identifié huit points d'intervention prioritaires, ou points de levier, ainsi que cinq "leviers" associés qui peuvent être utilisés par les dirigeants des gouvernements, des entreprises, de la société civile et des universités pour susciter des changements transformateurs vers un monde plus juste et plus durable.
De telles actions mettraient la biodiversité sur la voie du rétablissement, réduiraient le risque de futures pandémies et produiraient de multiples avantages supplémentaires pour l’ensemble des populations de la planète.
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