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4. Effets néfastes potentiels du DBP, DEHP, DINP et DIDP

Longueur de la chaîne Phtalates C4-C8 Phtalates C9-C10
  DBP
Phtalate de dibutyle
DEHP
Phtalate de diéthylhexyle
DINP
Phtalate de di-isononyle
DIDP
Phtalate de di-isodecyle
4.1. Effets néfastes à la suite d’une exposition unique La toxicité par les voies orales, respiratoires et cutanées est faible. La toxicité par les voies orales, respiratoires et cutanées est faible. La toxicité par les voies orales, respiratoires et cutanées est faible. La toxicité par les voies orales, respiratoires et cutanées est faible.
4.2. Effets néfastes à la suite d’un contact local (peau, yeux et voies respiratoires) Non-irritant pour les yeux et la peau et n’est pas un sensibilisant pour la peau.
L’inhalation de concentrations relativement faibles dans l’air a donné lieu à des modifications histopathologiques dans la muqueuse des voies respiratoires supérieures après 4 semaines.
Légèrement irritant pour la peau et les yeux et n’est pas un sensibilisant pour la peau. Non-irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau et n’est pas un sensibilisant pour la peau. Non-irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau et n’est pas un sensibilisant pour la peau ou les voies respiratoires.
4.3. Effets néfastes sur le matériel génétique (mutagénicité) N’est pas mutagène. N’est pas mutagène. N’est pas mutagène. N’est pas mutagène.
4.4. Effets néfastes à la suite d’une exposition répétée L’administration orale à des rats a révélé des effets sur le foie et les reins. Aucun effet sur le système nerveux et les testicules n’a été constaté dans cette étude jusqu’à la dose la plus élevée.
Toutefois, des effets sur les testicules ont été observés dans le cadre d’une autre étude sur les rats. L’exposition par inhalation n’a révélé aucune toxicité systémique.
L’administration orale à des rats a révélé que le foie, les reins et les testicules étaient les principaux organes cibles. Les lésions au foie ont consisté en une augmentation du poids de l’organe, un gonflement des cellules hépatiques et une augmentation des péroxysomes dans les cellules hépatiques. Les lésions au foie ont notamment donné lieu à une néphropathie évolutive chronique. Les testicules étaient de petite taille, avec des cas d’aspermie aux niveaux les plus élevés. L’administration orale à des rats a révélé que le foie était le principal organe cible. Les effets sur le foie ont consisté en une augmentation du poids de l’organe, une évolution de la biochimie sanguine (augmentation des transaminases) et une augmentation des péroxysomes dans les cellules hépatiques.
Aucune augmentation des péroxysomes dans les cellules hépatiques n’a été constatée chez les non-rongeurs, notamment chez l’homme. Chez les rats mâles, une augmentation des néphropathies a été observée, qui repose sur un mécanisme qui ne concerne pas l’homme.
L’administration orale à des rats et à des chiens pendant 3 mois a révélé que le foie était le principal organe cible. Les effets sur le foie ont consisté en une augmentation du poids de l’organe et des péroxysomes dans les cellules hépatiques.
Les effets sur les reins n’ont été observés que chez les rats mâles.
L’inhalation n’a eu aucun effet systémique et seule une inflammation locale a été observée dans les poumons.
4.5. Cancérogénicité Il n’existe aucune étude à long terme sur la cancérogénicité. Une augmentation des péroxysomes dans les cellules hépatiques des rats a été observée.
Il a été démontré que les tumeurs du foie produites par d’autres phtalates chez les rongeurs provenaient d’une prolifération des péroxysomes et des cellules, un mécanisme pour lequel il a été établi qu’il ne concernait l’homme que de façon très limitée.
Des études à long terme sur la cancérogénicité chez les souris et les rats ont révélé des tumeurs du foie, des tumeurs des cellules de Leydig (testicules) et des cas de leucémie. Le mécanisme de déclenchement de ces tumeurs du foie repose sur l’augmentation des péroxysomes dans les cellules hépatiques, pour lequel il a été établi qu’il ne concernait l’homme que de façon très limitée.
Les recherches ne permettent pas de déterminer si les deux autres types de tumeurs peuvent aussi concerner l’homme.
Une augmentation des tumeurs du foie a été observée chez les souris et les rats après administration orale dans le cadre d’études sur la cancérogénicité. Le mécanisme de déclenchement de ces tumeurs du foie repose sur l’augmentation des péroxysomes dans les cellules hépatiques, pour lequel il a été établi qu’il ne concernait l’homme que de façon très limitée.
Parmi les autres tumeurs observées figuraient des tumeurs du rein et des cas de leucémie à cellules mononuclées, deux cas considérés comme étant spécifiques aux espèces de rongeurs ayant servi aux expériences et ne concernant pas l’homme.
Aucune expérience à long terme sur la cancérogénicité n’a été réalisée. Une augmentation des péroxysomes dans les cellules hépatiques a été observée, ce qui indique la possibilité de développer des tumeurs du foie chez les rongeurs. Il a été établi que le mécanisme de déclenchement de ces tumeurs ne concernait l’homme que de façon très limitée.
4.6. Effets néfastes sur la fertilité Une étude de toxicité reproductive sur deux générations chez les rats a révélé des effets néfastes sur la fertilité uniquement après une exposition à dose élevée. Une étude de toxicité reproductive sur trois générations a établi une toxicité pour les testicules (testicules de petite taille et aspermie aux niveaux les plus élevés). Cette étude a également démontré que les jeunes rats et les rats pré-pubères étaient plus sensibles que les rats adultes. Aucun effet néfaste sur la fertilité n’a été observé chez le rat. A des doses très élevées chez les souris, une diminution du poids des testicules, une anormalité des spermatozoïdes et une atrophie de l’utérus et des ovaires ont été observées après 3 mois de traitement.
Aucun effet sur les testicules n’a été observé chez des non-rongeurs (ouistitis et singes). Une étude de toxicité reproductive sur deux générations n’a révélé aucun effet sur les paramètres de la reproduction.
Une étude de toxicité reproductive sur deux générations n’a révélé aucun effet néfaste important sur la fertilité.
4.7. Effets néfastes sur le développement de l’embryon et du fœtus L’étude a révélé des effets toxiques pour l’embryon et des malformations du fœtus chez les souris, ainsi que des effets embryotoxiques chez les rats en l’absence de toxicité maternelle. L’exposition des mères des rats à des doses très élevées, semblables à la toxicité maternelle, a donné lieu à des effets embryotoxiques, des malformations et des effets sur le développement du fœtus. Des effets embryotoxiques et des malformations ont également été observés chez les souris à des niveaux qui étaient inférieurs à ceux de la toxicité maternelle. Les effets sur les testicules et sur le développement observés chez diverses espèces animales et à des niveaux relativement faibles concernent aussi les humains. L’exposition des mères des rats à des doses très élevées a donné lieu à des malformations des tissus mous et à des effets sur le développement du fœtus. L’exposition des mères des rats à des doses très élevées n’a donné lieu à aucune malformation, mais a révélé des effets sur le développement du fœtus en raison d’une faible toxicité maternelle.
4.8. Effets néfastes sur le développement pré- et post-natal Une séparation retardée du prépuce et des malformations du système reproducteur des rats mâles ont été observés après une exposition orale. Une séparation retardée du prépuce a été observée chez les ratons de sexe masculin après une exposition à faible dose. Les légers effets sur les œstrogènes détectés in vitro n’ont pu être confirmés in vivo. Cependant, il existe des signes d’effets anti-androgéniques. Une étude de toxicité reproductive sur trois générations a révélé des effets sur le développement des testicules chez les rats pré-pubères. Des études de toxicité reproductive sur une et deux générations chez le rat ont observé une diminution du poids des ratons. Les essais in vitro et in vivo n’ont détecté aucune activité oestrogénique. Toutefois, une étude de toxicité reproductive périnatale chez le rat a révélé une augmentation très faible de l’incidence des effets sur les ratons de sexe masculin (aréoles/mamelons, malformation des organes reproducteurs). Des études de toxicité reproductive chez le rat ont observé une diminution du poids des ratons et de leur survie. L’administration orale à des rats pubères n’a révélé aucun effet néfaste sur le développement du système de reproduction. Les essais in vitro et in vivo n’ont détecté aucune activité oestrogénique ou anti-androgénique.
4.9. Eventuels effets comparables à ceux des hormones Aucun effet observé, mais certains signes indiquent que des effets sur le système endocrinien ne peuvent être exclus. De nombreuses études ont démontré des effets sur le système endocrinien et sur le développement sexuel dans le cadre d’études sur les animaux. Aucun effet observé. Aucun effet observé.
Publications associées:
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Autres Tableaux de cette publication:

Tableau 1. Classifications règlementaires du DBP, DEHP, DINP et DIDP

Tableau 2. Conclusions des évaluations des risques sur le DBP, le DEHP, le DINP et le DIDP

Tableau 3. Devenir du DBP, DEHP, DINP et DIDP dans le corps humain

Tableau 4. Effets néfastes potentiels du DBP, DEHP, DINP, DIDP

Tableau 5. Effets potentiels sur l’environnement du DBP, DEHP, DINP et DIDP

Tableau 6. Principales propriétés physico-chimiques du DBP, DEHP, DINP et DIDP