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Tableau 5 Traitements pharmacologiques de la dépendance

Substance Traitement Efficacité
Alcool L’acamprosate est une substance de synthèse dont la structure est comparable a celle d’un acide aminé naturel. Il restaure l’activité normale des neurones, hyperexcités suite à une exposition chronique à l’alcool. Dans l’ensemble, on observe chez les patients traités à l’acamprosate une augmentation importante du nombre de traitements conduits à terme, du temps qui sépare le lever de la première prise d’alcool, du taux d’abstinence et/ou de la durée cumulée de l’abstinence, comparé aux patients sous placebo.
Naltrexone: bloque les récepteurs opioïdes. La naltrexone permet de diminuer le taux de rechute, aide à maintenir l’abstinence et à diminuer la consommation d’alcool.
Le disulfirame interfère avec le métabolisme normal de l’acétaldéhyde, un des métabolites de l’alcool. Un taux élevé d’acétaldéhyde dans l’organisme entraîne une réaction désagréable dont le but est d’entraîner une aversion pour la consommation d’alcool. L’efficacité du disulfirame est variable et difficile à estimer en raison de la nécessité de déterminer et d’adapter soigneusement la dose et d’obtenir du patient qu’il se soumette au traitement de façon rigoureuse.
Nicotine Traitement de substitution de la nicotine au moyen de gomme à mâcher ou de patchs à la nicotine. Tous les substituts nicotiniques ont une efficacité comparable pour aider à arrêter le tabac ; avec le développement de l’information publique dans les médias sur les dangers du tabagisme, les tentatives réussies d’arrêt du tabac ont nettement augmenté.
Bupropion: inhibiteur faible de la recapture de la norépinéphrine et de la dopamine et bloquant des récepteurs nicotiniques. Le améliore le taux de fumeurs abstinents, notamment s’il est associé à des substituts nicotiniques.
Immunothérapie : des vaccins permettant d'empêcher la nicotine d’agir sur le cerveau ont été proposés. Ces vaccins ne sont pas encore prêts pour les essais cliniques. Les essais chez la souris se sont montrés prometteurs.
Heroine Méthadone (agoniste de synthèse des opioïdes). Le traitement d’entretien à la méthadone est sans danger et très efficace pour aider à arrêter l’héroïne, en particulier quand il est associé aux thérapies comportementales ou à une assistance psychologique et autres interventions d’aide.
Buprénorphine: agoniste partiel des récepteurs opioïdes mu et antagoniste faible des récepteurs kappa aux opioïdes. Durée d’action relativement longue et consommation assez sûre.
Levo-alpha-acetyl-methadol (LAAM): opioïde de synthèse Opioïde de synthèse à longue durée d’action qui peut être utilisé dans le traitement de la dépendance à l’héroïne, mais qui ne nécessite que trois prises par semaine, ce qui facilite le traitement pour le patient.
La naltrexone bloque les effets de la morphine, de l’héroïne et des autres opioïdes en agissant comme antagoniste des récepteurs opioïdes. Le traitement commence après une désintoxication sous surveillance médicale, car la naltrexone ne protège pas des effets du sevrage, et de fait peut provoquer des symptômes de sevrage en cas de dépendance. Avec la naltrexone il n’y a pas d’effets propres au sujet et elle ne peut pas provoquer de dépendance. La non-observation du traitement par le patient est un obstacle fréquent. Par conséquent, pour que le traitement réussisse, il faut aussi une relation thérapeutique positive, une aide psychologique ou une thérapie efficace et une surveillance attentive de l’observation du traitement.
Cocaine Le GBR 12909 est un inhibiteur de la recapture de la dopamine qui antagonise les effets de la cocaïne sur les neurones dopaminergiques mésolimbiques du rat (78) et bloque l’auto-administration de cocaïne chez le macaque rhésus. Les essais cliniques de cette substance étaient en préparation. en 2004.
Immunothérapie: la cocaïne est séquestrée dans la circulation par des anticorps spécifiques anti-cocaïne qui empêchent qu’elle entre dans le cerveau. Essais cliniques en cours.
Sédatifs/hypnotiques Diminution graduelle de la dose de la substance, associée à la thérapie comportementale. Efficace

Source : OMS  Neuroscience of Psychoactive Substance Use and Dependence, Summary (2004),
Global use of psychoactive substances and burden to health, p.27-28

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Dépresseurs-aperçu des effets

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