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Résultats de la 14ème réunion de la Conférence des Parties de la Convention Internationale sur la Diversité Biologique

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Contexte - Faits Saillants couvrant les principales décisions adoptées par la 14ème Conférence des Parties (COP) à la Convention sur la Diversité Biologique1.

Leur travail s'est concentré sur la préparation d'une Vision 2050 dans le cadre mondial de la question de la biodiversité, ainsi que sur l'évaluation des progrès vers l'objectif de biodiversité du Protocole d'Aichi.

Ceci est un résumé fidèle du rapport produit en 2018 par la Convention sur la diversité biologique (CBD) : "Report of the Conference of the Parties to the Convention on Biological Diversity on its 14th meeting and its decisions - 2018  " 

  • Source :CBD (2018)
  • Résumé & Détails: GreenFacts
Dernière mise à jour: 5 mai 2021

Introduction

Lors de sa 14e réunion en 2018, la Conférence des Parties (COP) à la Convention sur la biodiversité biologique a examiné les progrès accomplis en vue de la réalisation des objectifs d'Aichi en matière de biodiversité et a travaillé à la préparation du cadre mondial pour la biodiversité après 2020. Ils ont adopté un programme de travail, un budget et les scénarios de la Vision 2050.

1. Quelles sont les principales raisons de considérer la diversité biologique comme une préoccupation majeure ?

La diversité biologique - ou "biodiversité" qui est le terme donné à la variété de la vie sur Terre et aux modèles naturels qu'elle forme - est le fruit de milliards d'années d'évolution, façonnée par des processus naturels et, de plus en plus, par l'influence de l'homme. Elle forme la toile de la vie dont nous faisons partie intégrante et dont nous dépendons entièrement.

C'est la combinaison des formes de vie et de leurs interactions entre elles et avec le reste de l'environnement qui a fait de la Terre un lieu habitable unique pour les humains.

La perte des interactions écologiques crée un déséquilibre interne de l'écosystème qui, à son tour, réduit gravement les fonctions et les services de l'écosystème, notamment la fourniture de composés pharmaceutiques, d'agents de bio-contrôle, de ressources alimentaires et la régulation des maladies. En outre, entre 23 et 36 % des oiseaux, mammifères et amphibiens utilisés pour l'alimentation ou la médecine sont aujourd'hui menacés d'extinction.

(Voir plus de détails au niveau 2 de ces « Faits saillants »)

2. Quelles ont été les principales visions et décisions de la 14ème Conférence des Parties ?

La vision 2050 du plan stratégique "Vivre en harmonie avec la nature" est que "d'ici à 2050, la biodiversité est appréciée, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse, en maintenant les services écosystémiques, en préservant la santé de la planète et en procurant des avantages essentiels à tous les peuples". Il contient des éléments qui pourraient être traduits en un objectif à long terme pour la biodiversité et fournir un contexte pour les discussions sur les éventuels objectifs de biodiversité pour 2030.

Les trois objectifs de la Convention reflétés dans la Vision 2050 :

  • La conservation de la diversité biologique ;
  • L'utilisation durable des éléments constitutifs de cette diversité biologique ;
  • Le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques.

Ils pourraient en effet atteindre des objectifs socio-économiques plus larges en déployant une combinaison de mesures.

Toutes les conclusions de la Conférence des Parties (CdP) ont également mis en évidence l'urgence d'une approche plus cohérente de la biodiversité et du changement climatique et de l'adoption de méthodes opérationnelles plus intégratives (ou holistiques ou systémiques) pour atteindre ses objectifs.

Cela nécessite des changements transformationnels dans les comportements à tous les niveaux : producteurs et consommateurs, gouvernements et entreprises, pour garantir notamment que les impacts du changement climatique sur la biodiversité soient réellement réduits.

Les quatre principales décisions de la CdP étaient donc d'encourager les Parties prenantes :

  1. A entreprendre des dialogues intersectoriels et des formations conjointes sur la gestion durable de la faune sauvage, entre les secteurs concernés ;
  2. A promouvoir et faciliter l'utilisation d'outils de suivi et de bases de données entre les Parties, les autres gouvernements et les organisations concernées ;
  3. A poursuivre l'évaluation des approches multidisciplinaires pour combiner une meilleure connaissance de l'utilisation et du commerce de la faune sauvage ;
  4. A examiner et renforcer les cadres juridiques, l'identification et la promotion des meilleures pratiques de gestion et d'utilisation durables des espèces sauvages.

Une procédure a également été mise en place afin de renforcer la transparence et de contribuer à garantir l'intégrité scientifique et l'indépendance des travaux des groupes d'experts de la CdP pour élaborer leurs conclusions et recommandations à partir d'informations crédibles, factuelles et équilibrées en vue de la prise de décisions.

(Voir plus de détails au niveau 2 de ces « Faits saillants »)

3. Quelles sont les mesures qui devraient être intégrées dans les combinaisons de politiques internationales concernant la protection de la biodiversité ?

Il a été souligné que les évolutions sociétales et technologiques perturbatrices peuvent contribuer positivement à la transition vers la durabilité en matière de biodiversité, mais aussi la contrer. Les mesures à prendre particulièrement en compte dans les combinaisons de mesures " internationales ou "policy mix dépendent des besoins et des priorités des pays et des parties prenantes mis en évidence dans le rapport.

Les voies appropriées et les analyses de scénarios développées dans ces divers "policy mix" devraient être adaptées aux circonstances régionales, nationales ou locales et inclure des approches participatives dans le renforcement de la capacité de prise de décision dans le cadre de ces scénarios.

(Voir plus de détails au niveau 2 de ces « Faits saillants »)

4. Que suggère la CdP pour réduire l'impact sur la biodiversité des secteurs de l'énergie, de l'exploitation minière, des infrastructures, de la fabrication et de la transformation ?

La CdP encourage les Parties, et invite les gouvernements et les parties prenantes concernées, notamment les entités publiques et privées engagées :

  1. A établir une approche stratégique à long terme pour l'intégration de la biodiversité en appliquant les meilleures pratiques en matière d'études d'impact sur l'environnement ;
  2. A examiner et à utiliser, le cas échéant, les outils existants ;
  3. A appliquer une hiérarchie des atténuations lors de la planification et de la conception de nouveaux projets et examiner et mettre à jour les cadres juridiques ;
  4. A promouvoir la participation pleine et effective des secteurs et des parties prenantes concernées, notamment les peuples autochtones et les communautés locales, les milieux universitaires, les femmes et les jeunes ;
  5. A fournir, le cas échéant, des incitations efficaces et des mécanismes de gouvernance appropriés et évaluer et poursuivre les opportunités d'utiliser des approches basées sur les écosystèmes dans la planification et le développement des villes ;
  6. A inviter les banques multilatérales de développement, les compagnies d'assurance et le secteur des affaires.

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5. Que suggère la CdP pour réduire l'impact sur la biodiversité des secteurs de l'énergie, de l'exploitation minière, des infrastructures, de la fabrication et de la transformation ?

Dans ce contexte spécifique, la Conférence des Parties exhorte les Parties et les autres gouvernements à prévenir les introductions involontaires d'espèces exotiques envahissantes associées au commerce d'organismes vivants, en coordonnant leur action avec les autorités responsables des douanes, des contrôles aux frontières et des mesures sanitaires et phytosanitaires, ainsi qu'avec d'autres organismes compétents aux niveaux national et régional.

Lorsqu'une introduction involontaire est observée, les États doivent intensifier la surveillance afin que les espèces envahissantes ne se propagent pas davantage, et mettre en œuvre une réponse rapide pour contrôler, contenir et si possible éradiquer les espèces envahissantes.

La CdP encourage également les Parties et invite les gouvernements à élaborer et à partager une liste des espèces exotiques envahissantes réglementées, sur la base des résultats de l'analyse des risques, le cas échéant.

(Voir plus de détails au niveau 2 de ces « Faits saillants »)

6. Que recommande la CdP concernant la santé et le changement climatique en relation avec la biodiversité ?

En ce qui concerne la biodiversité en relation avec la santé, la CdP invite les Parties et les gouvernements à :

  1. Intégrer des approches holistiques dans leurs stratégies et plans d'action nationaux en matière de biodiversité en utilisant efficacement les orientations sur l'intégration des considérations relatives à la biodiversité dans les approches "Une Seule Santé" (« One Health ») ;
  2. Promouvoir le dialogue entre les ministères et les agences responsables des secteurs de la santé pour favoriser ces approches intégrées ;
  3. Poursuivre le développement d'outils de communication, d'éducation et de sensibilisation du public ;
  4. Fournir des incitations efficaces dans le secteur de la santé pour intégrer la biodiversité ;
  5. Demander à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de continuer à soutenir l'élaboration et la mise en œuvre de mesures, d'orientations et d'outils.

Dans le domaine des actions climatiques, la COP a adopté des lignes directrices volontaires pour la conception et la mise en œuvre effective d'approches écosystémiques de l'adaptation au changement climatique et de la réduction des risques de catastrophe. Elle recommande notamment d'identifier les régions, les écosystèmes et les composantes de la biodiversité qui sont ou deviendront particulièrement vulnérables à ces changements climatiques. Là encore, il convient d'encourager les approches holistiques fondées sur les écosystèmes, car la biodiversité est essentielle au maintien de leur résilience.

Elle encourage également les Parties, les gouvernements et les organisations concernées à tenir compte des priorités, des circonstances et des capacités nationales et à utiliser ces lignes directrices volontaires lors de la conception et de la mise en œuvre de ces approches écosystémiques, notamment dans le cadre des 17 Objectifs de Développement Durable des Nations Unies et des approches de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les écosystèmes.

(Voir plus de détails au niveau 2 de ces « Faits saillants »)

7. Quelles ont été les principales décisions et recommandations adoptées par la COP concernant les insectes pollinisateurs, l'approvisionnement en viande sauvage et les questions de biodiversité marine ?

7.1 Insectes pollinisateurs

Les pollinisateurs et le service de pollinisation sont reconnus comme vitaux et d'une importance capitale pour tous les écosystèmes, alors que de forts déclins de certains taxons de pollinisateurs ont été observés au cours des dernières décennies, y compris dans les biomes et les systèmes agricoles les plus vulnérables.

La Conférence des Parties a insisté sur la nécessité de s'attaquer à ce problème critique, en accordant une attention particulière au risque d'introduction et de propagation d'espèces exotiques envahissantes. Des politiques internationales et nationales appropriées sont donc nécessaires afin de fournir un environnement favorable efficace pour soutenir les activités des agriculteurs, des gestionnaires de terres, des apiculteurs, du secteur privé et de la société civile.

7.2 Approvisionnement en viande sauvage

En ce qui concerne la viande sauvage, il convient de promouvoir la consommation responsable de produits certifiés de source durable, car la certification a le potentiel de contribuer à la conservation et à l'utilisation durable des espèces sauvages en influençant les choix des consommateurs en faveur de produits de source durable. Un Document d'orientation technique est proposé dans ce domaine, conformément au Plan d'action sur l'utilisation durable coutumière de la Convention. Une autorité de gouvernance locale devrait alors être rendue responsable de chaque zone d'utilisation des terres.

7.3 Biodiversité marine et côtière

En ce qui concerne plus spécifiquement la biodiversité marine et côtière, la CdP exhorte notamment les Parties à :

  • Eviter, minimiser et atténuer les impacts des débris marins ;
  • S'attaquer aux impacts potentiels de l'exploitation minière en eaux profondes sur la biodiversité marine ;
  • Protéger la biodiversité dans les zones d'eau froide.

(Voir plus de détails au niveau 2 de ces « Faits saillants »)

8. Qu'a décidé la CdP concernant la biologie synthétique et ses problèmes potentiels ?

La biologie synthétique couvre un large éventail d'applications biotechnologiques différentes, par exemple ce que le grand public connaît sous le nom d'organismes génétiquement modifiés ou "OGM". La CdP a pris note des conclusions du groupe d'experts techniques ad hoc sur la biologie synthétique. Selon celles-ci, compte tenu des incertitudes actuelles concernant les gènes modifiés, le consentement préalable, libre et éclairé des peuples autochtones et des communautés locales pourrait être justifié lors de l'examen de la libération éventuelle d'organismes contenant des gènes modifiés susceptibles d'avoir une incidence sur leurs connaissances traditionnelles, leurs innovations, leurs pratiques, leurs moyens de subsistance et l'utilisation des terres et des déchets.

La CdP appelle donc à appliquer une approche de précaution, conformément aux objectifs de la Convention, en tenant compte des incertitudes actuelles concernant les manipulations génétiques.

(Voir plus de détails au niveau 2 de ces « Faits saillants »)


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