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Technologies de l’énergie Scénarios à l’horizon 2050

2. Quels sont les différents scénarios d’action considérés ?

  • 2.1 Scénarios ACT
  • 2.2 Scénarios BLUE
  • 2.3 Avantages de l’investissement
  • 2.4 Un marché pétrolier plus équilibré

2.1 Scénarios ACT

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

Les technologies qui existent déjà, ou qui se trouvent à un stade avancé de développement, permettront de ramener les émissions mondiales de CO2 à leur niveau actuel d’ici à 2050, ce qui implique que le niveau maximum d’émissions devra se situer entre 2020 et 2030. Le scénario ACT Map suppose l’adoption d’un large éventail de technologies entraînant un coût marginal inférieur ou égal à 50 USD (tous les coûts sont exprimés en USD réels de 2005) par tonne de CO2 évitée lorsque leur commercialisation sera généralisée. Un effort de cette ampleur aura une profonde influence sur certaines activités liées à l’énergie. Il conduirait approximativement à un doublement des coûts de production dans les centrales à charbon dépourvues d’équipements de captage et de stockage du CO2. Le coût marginal représente le double de celui estimé il y a deux ans dans l’édition ETP 2006, ce qui s’explique surtout par les tendances à la hausse de plus en plus rapide des émissions de CO2 et par un doublement environ du coût de certains équipements, doublement en partie imputable à la valeur du dollar en baisse.

La tâche à accomplir est difficile et onéreuse. Les besoins d’investissements supplémentaires dans le secteur de l’énergie sont estimés à 17 000 milliards USD d’ici à 2050, soit en moyenne quelque 400 milliards USD par an, ce qui équivaut à peu près au produit intérieur brut (PIB) des Pays-Bas ou à 0.4 % du PIB mondial chaque année d’ici à 2050.

Source & ©: AIE,  Perspectives des technologies de l’énergie 2008 :
Scénarios et stratégies à l’horizon 2050. Synthèse (2008)
, Scénarios ACT. p.2.

2.2 Scénarios BLUE

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

Ramener les émissions de CO2 au niveau de 2005 n’est pas
                                        suffisant pour limiter le réchauffement de la planète à 2 –
                                        2,4°C.
Ramener les émissions de CO2 au niveau de 2005 n’est pas suffisant pour limiter le réchauffement de la planète à 2 – 2,4°C.

Toutefois, ramener les émissions au niveau de 2005 risque de ne pas suffire. Le GIEC est arrivé à la conclusion selon laquelle il faut réduire les émissions de 50 % à 85 % d’ici à 2050 si l’on veut limiter le réchauffement de la planète à une élévation des températures comprise entre 2°C et 2,4°C. Les chefs d’État et de Gouvernement des pays du G8 ont convenu, lors du sommet de Heiligendamm en 2007, d’étudier sérieusement la possibilité d’adopter un objectif de réduction de 50 % des émissions mondiales de CO2.

Abaisser les émissions de CO2 de 50 % (par rapport au niveau actuel) d’ici à 2050 représente une véritable gageure. Ce scénario nécessite un changement d’orientation très rapide. Les coûts en seraient non seulement beaucoup plus élevés, mais aussi sujets à une incertitude bien plus grande, parce que les scénarios BLUE exigent la mise en service de technologies encore en développement, dont les progrès et le succès final sont difficiles à prédire. Les scénarios ACT demandent certes un grand effort, mais les scénarios BLUE obligent à mettre en oeuvre d’urgence des politiques inédites et de portée bien plus vaste dans le secteur de l’énergie.

Fondé sur des hypothèses optimistes concernant les progrès des technologies clés, le scénario BLUE Map passe par le déploiement de toutes les technologies entraînant des coûts qui peuvent atteindre 200 USD par tonne d’émissions évitées de CO2 quand leur commercialisation sera complète. Si les avancées concernant ces technologies ne répondent pas aux attentes, les coûts peuvent se chiffrer à au moins 500 USD par tonne. A la marge, par conséquent, les technologies nécessaires dans le scénario BLUE Map coûtent au moins quatre fois plus cher que les options les plus onéreuses que nécessite l’ACT Map. Néanmoins, le coût moyen des technologies requises pour le BLUE Map est très inférieur au coût marginal, qui se situe dans la fourchette allant de 38 USD à 117 USD par tonne d’émissions évitées de CO2. La figure ES.1 montre comment, en 2050, les coûts marginaux de la réduction des émissions de CO2 augmentent dès lors que les objectifs en matière d’émissions évitées de CO2 dépassent ceux de l’ACT Map pour parvenir aux niveaux plus élevés prévus dans le scénario BLUE Map.

Les investissements supplémentaires nécessaires dans le scénario BLUE Map s’élèvent à 45 000 milliards USD dans la période qui s’étend jusqu’à 2050. Ils correspondent à de nouvelles activités de R‑D, aux investissements consacrés à mettre en oeuvre plus largement des technologies qui ne sont pas encore concurrentielles sur le marché (même compte tenu des incitations à la réduction des émissions de CO2), et à l’investissement commercial dans des options à faible émission de carbone (stimulé par les incitations à la réduction des émissions de CO2). L’investissement total avoisine 1 100 milliards USD par an ; autrement dit, à peu de chose près, le PIB actuel de l’Italie ou 10 % du PIB actuel des États-Unis. Il représente une moyenne de quelque 1,1 % du PIB mondial chaque année d’ici à 2050. Ces dépenses s’expliquent par la réorientation de l’activité économique et de l’emploi, mais ne traduisent pas nécessairement une réduction du PIB. Il en résultera certainement des répercussions sur le PIB mondial, mais elles sont difficilement prévisibles et n’entrent pas dans le cadre de la présente analyse.

Source & ©: AIE,  Perspectives des technologies de l’énergie 2008 :
Scénarios et stratégies à l’horizon 2050. Synthèse (2008)
, Scénarios BLUE. p.3.

2.3 Avantages de l’investissement

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

Bien que les investissements supplémentaires nécessaires dans les scénarios ACT et BLUE permettent d’avoir une idée de l’ampleur de la tâche à accomplir, il convient de souligner qu’il ne s’agit pas de coûts nets. En effet, les investissements dans les technologies d’efficacité énergétique, de plusieurs énergies renouvelables et de l’énergie nucléaire contribuent tous à réduire les besoins en combustibles. Tant dans le scénario BLUE que dans le scénario ACT, durant la période allant jusqu’à 2050, les estimations du total des économies de coûts non actualisés des combustibles, s’agissant du charbon, du pétrole et du gaz, sont plus élevées que l’investissement supplémentaire requis dans les technologies (la valeur retenue pour ces combustibles étant calculée sur la base des prix du scénario de référence). En appliquant un taux d’actualisation de 3 %, les économies de combustibles dépassent les besoins d’investissements supplémentaires dans le scénario ACT Map, mais pas dans les scénarios BLUE. Si ce taux est de 10 %, les investissements supplémentaires nécessaires sont supérieurs aux économies de combustibles dans les deux scénarios, ACT et BLUE.

Certains investissements sont, bien entendu, très rentables, notamment dans le domaine de l’efficacité énergétique. En revanche, dans le haut de la fourchette des coûts nécessaires quand les scénarios BLUE sont concernés, certains investissements ne deviennent rentables qu’avec de fortes incitations à réduire les émissions de CO2. Néanmoins, les investissements nécessaires ne font pas tous baisser les coûts en combustible. Ainsi l’investissement dans la technologie CSC fera au contraire augmenter la quantité de charbon nécessaire pour une production électrique donnée, du fait de la diminution du rendement des centrales qui en seront équipées.

Source & ©: AIE,  Perspectives des technologies de l’énergie 2008 :
Scénarios et stratégies à l’horizon 2050. Synthèse (2008)
, Avantages de l’investissement. p.4.

2.4 Un marché pétrolier plus équilibré

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

Además de las ventajas para el medioambiente, los escenarios ACT y BLUE también muestran un pronóstico más equilibrado de los mercados del petróleo. En el escenario del Mapa ACT, la demanda de petróleo sigue creciendo. Aumentará un 12% hasta el año 2050, lo cual es muy inferior a los niveles registrados en el escenario base. El escenario del Mapa BLUE muestra una diferencia mucho más marcada, con una demanda de petróleo un 27% inferior a la actual para el año 2050. No obstante, en todos los escenarios, se necesitarán inversiones masivas en el suministro de combustibles fósiles durante las próximas décadas.

Source & ©: AIE,  Perspectives des technologies de l’énergie 2008 :
Scénarios et stratégies à l’horizon 2050. Synthèse (2008)
, Un marché pétrolier plus équilibré. p.4.


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