Langues:
Accueil » Tuberculose » Niveau 2 » Question 6

Tuberculose

6. Pourquoi est-il difficile de réunir des informations sur la tuberculose résistante aux médicaments ?

    Les tests cutanés traditionnels ne détectent pas la
										résistance aux médicaments.
    Les tests cutanés traditionnels ne détectent pas la résistance aux médicaments.
    Source : Greg Knobloch

    Afin de collecter des informations sur la tuberculose résistante aux médicaments, il est nécessaire d’organiser des études et de les répéter. Cela requiert en suffisance : des laboratoires pour effectuer des tests de résistance aux médicaments, du personnel pour interviewer et classer les patients, et un réseau de transport pour envoyer des échantillons d’analyse dans différents laboratoires à l’intérieur et en dehors du pays. Tous les pays ne disposent pas de ces installations, en particulier ceux où une proportion relativement large de la population est touchée par la tuberculose. Il serait également souhaitable de disposer d’échantillons importants de patients classés en sous-catégories en fonction de leurs antécédents de traitement, de soumettre ces patients à des tests de VIH et d’effectuer des tests de résistance aux médicaments de seconde ligne. Tout cela demande beaucoup d’argent et de travail, ce qui explique que les études ne ne soient pas répétées régulièrement.

    Pour limiter le nombre d’échantillons, les méthodes actuelles d’étude se basent sur des cas de frottis positif. Dans la mesure où de nombreux cas de co-infection tuberculose /VIH présentent des frottis négatif, cette approche pourrait sous-estimer la résistance aux médicaments parmi ceux infectés par le VIH et la tuberculose. De plus, les études se concentrent généralement sur des nouveaux cas et ne tiennent pas compte des cas prévalents et des patients du secteur privé. Si l’on inclut ces cas, cela augmentera substantiellement le coût et la charge de travail que supposent les études, sans que l’amélioration des résultats n’en vaille nécessairement la peine.

    Il faut également garder à l’esprit que les méthodes actuelles d’étude ne permettent pas de faire une différence fiable entre la résistance primaire et la résistance acquise.

    Pour rassembler plus de données et déterminer des tendances dans les pays fortement touchés par la tuberculose, les études doivent être simplifiées. Une première option serait d’utiliser de nouvelles méthodes, plus rapides, pour tester la résistance aux médicaments, comme celle qui fait actuellement l’objet d’une évaluation en Tanzanie. Bien que leur utilité serait restreinte à la mesure de la résistance à un ou deux médicaments antituberculeux, ces tests rapides ne nécessiteraient ni laboratoires spécialisés ni transport d’échantillons infectés. Lorsque les ressources sont limitées, les priorités sont la détection des tuberculoses multirésistantes et ultrarésistantes. Les échantillons pourraient être testés pour dépister la résistance aux médicaments de première ligne d’abord et par la suite, en cas de résultat positif, aux médicaments de seconde ligne. Une autre alternative serait de tester dès le début tous les échantillons pour dépister l’ultrarésistance.

    Pour évaluer les tendances en matière de résistance aux médicaments au fil du temps, les patients pourraient être classés en fonction de leurs antécédents de traitement sur une base routinière et un certain nombre d’échantillons pourraient être testés chaque mois. Ce processus serait encore plus simple et plus efficace si les tests pouvaient être effectués au moment de la consultation. Tous les patients chez lesquels on aurait diagnostiqué une tuberculose multirésistante seraient ensuite soumis à un examen de tuberculose ultrarésistante et impliqués dans un traitement.

    Il est important d’être conscient du fait que différentes informations sont recueillies pour des objectifs différents : connaître l’ampleur de la maladie et son évolution au fil du temps, contrôler et améliorer les programmes de lutte contre la tuberculose, ou encore répondre à des questions de recherche. Dans de nombreux pays, plusieurs études sont menées dans le même temps afin d’aborder ces différentes questions.

    Ce texte est un résumé de: OMS,  Anti-Tuberculosis Drug Resistance in the World, Fourth Global Report (2008), Chapter 4: Discussion, Survey methods (p.79-81) See also Chapter 2: Methods &Executive summary: background and methods


    FacebookTwitterEmailTelecharger (17 pages, 0.4 MB)
    Thèmes
    Publications A-Z
    Dépliants

    Get involved!

    This summary is free and ad-free, as is all of our content. You can help us remain free and independant as well as to develop new ways to communicate science by becoming a Patron!

    PatreonBECOME A PATRON!