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Rapport d’évaluation du GIEC sur le changement climatique (2022)

Changement Climatique Evaluation 2001

4. Quelles sont les conséquences probables du changement climatique ?

  • 4.1 Le changement climatique a-t-il déjà des répercussions ?
  • 4.2 Quels sont les impacts possibles du changement climatique ?
  • 4.3 Quels autres impacts majeurs le changement climatique peut-il avoir ?
    • 4.3.1 Le changement climatique pourrait-il avoir des conséquences sérieuses ?
    • 4.3.2 Quel est le risque d'effets à grande échelle et peut-être irréversibles ?
    • 4.3.3 Quels sont les exemples de changements prévus et leurs impacts ?
  • 4.4 Que doit-on faire ?
    • 4.4.1 Qui sera touché ?
    • 4.4.2 Comment réduire la vulnérabilité ?

4.1 Le changement climatique a-t-il déjà des répercussions ?

    • 4.1.1 Systèmes naturels
    • 4.1.2 Systèmes humains

4.1.1 Systèmes naturels

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

Les changements climatiques qui se sont dernièrement produits au niveau régional, notamment les hausses de température, ont déjà influé sur beaucoup de systèmes physiques et biologiques

Comme le montrent les données d'observation disponibles, les changements du climat à l'échelle régionale, en particulier les hausses de température, ont déjà eu une influence sur un large éventail de systèmes physiques et biologiques dans de nombreuses parties du globe.

Parmi les changements observés, on peut mentionner le retrait des glaciers, le dégel du pergélisol, le gel tardif et la dislocation précoce de la glace sur les rivières et les lacs, l'allongement de la période de végétation aux latitudes moyennes à élevées, la progression en altitude ou le déplacement vers les pôles des aires de distribution géographique d'un certain nombre d'espèces végétales et animales, la régression de certaines populations végétales et animales et la précocité de la floraison des arbres, de l'apparition des insectes et de la ponte des oiseaux (voir la Figure SPM-1 [en]). Certaines corrélations entre l'évolution des températures à l'échelle régionale et les changements observés des systèmes physiques et biologiques ont été établies dans nombre de milieux marins, terrestres et aquatiques.

Les études mentionnées ci-dessus et illustrées à la Figure SPM-1 sont le fruit du dépouillement des documents disponibles, qui a permis de recenser des études de longue durée - en règle générale sur une période de 20 ans ou plus - ayant trait à des modifications des systèmes physiques et biologiques qui pourraient être en corrélation avec des variations régionales de la température. Dans la plupart des cas où de telles modifications ont été détectées, elles se sont révélées conformes aux prévisions fondées sur des mécanismes connus. La probabilité que les changements observés s'effectuent dans la direction prévue (abstraction faite de leur ampleur) par le seul fait du hasard est négligeable. Dans de nombreuses régions du globe, les incidences liées aux précipitations peuvent être d'une grande importance. A l'heure actuelle, on manque de données climatiques et biophysiques portant simultanément sur une période d'une durée suffisante (deux décennies ou plus) pour procéder à une évaluation valable de ces incidences.

Des facteurs comme la pollution ou le changement d'affectation des sols influent également sur ces systèmes physiques et biologiques, compliquant ainsi la détermination des causes des changements observés dans certains cas particuliers. Cependant, pris dans leur ensemble, ces changements demeurent cohérents quant à leur direction, quels que soient les lieux et/ou les régions considérés (voir la Figure SPM-1 [en]),et correspondent aux effets prévus des variations régionales de la température. Ainsi, à la lumière de l'ensemble des faits, on peut affirmer avec un degré de confiance élevé que les variations récentes de la température à l'échelle régionale ont eu des répercussions discernables sur beaucoup de systèmes physiques et biologiques.

Source & ©: ,  TAR RDP du GT II pages 3 & 4

4.1.2 Systèmes humains

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

Selon des indications préliminaires, l'accroissement récent des inondations et des sécheresses aurait eu une incidence sur certains systèmes humains

Il apparaît de plus en plus clairement que certains systèmes sociaux et économiques ont subi les effets de l'accroissement récent de la fréquence des inondations et des sécheresses dans certaines zones. Cependant, ces systèmes sont également sensibles à l'évolution de facteurs socio-économiques tels que les déplacements de populations ou les changements d'affectation des sols, et l'influence respective des facteurs climatiques et des facteurs socioéconomiques est généralement difficile à quantifier.

Source & ©: ,  TAR RDP du GT II pages 5

4.2 Quels sont les impacts possibles du changement climatique ?

    • 4.2.1 Systèmes naturels
    • 4.2.2 Systèmes humains

4.2.1 Systèmes naturels

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

Les systèmes naturels sont vulnérables à l'évolution du climat, et certains subiront des dommages irréversibles

Certains systèmes naturels sont particulièrement vulnérables à l'évolution du climat du fait de leur capacité d'adaptation limitée et quelques-uns d'entre eux peuvent subir des dommages considérables et irréversibles.

Les systèmes naturels menacés comprennent les glaciers, les récifs coralliens et les atolls, les mangroves, les forêts boréales et tropicales, les écosystèmes polaires et alpins, les prairies humides et les pâturages naturels résiduels. Même si l'abondance et l'aire de distribution géographique de quelques espèces peuvent augmenter, le changement climatique accentuera les risques d'extinction auxquels sont déjà exposées un certain nombre d'espèces plus vulnérables ainsi que les risques d'atteinte à la diversité biologique. Il est bien établi que l'ampleur géographique des dommages ou des pertes et le nombre des systèmes affectés augmenteront proportionnellement à l'ampleur et à la rapidité du changement climatique (voir la Figure SPM-2).

Source & ©: ,  TAR RDP du GT II pages 5

4.2.2 Systèmes humains

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

Beaucoup de systèmes humains sont sensibles à l'évolution du climat, et certains sont particulièrement vulnérables

Les systèmes humains qui sont sensibles à l'évolution du climat comprennent principalement les ressources en eau; l'agriculture (particulièrement pour ce qui concerne la sécurité alimentaire) et la foresterie; les zones côtières et les systèmes marins (pêches); les établissements humains, l'énergie et l'industrie; les assurances et autres services financiers et la santé. La vulnérabilité de ces systèmes varie selon l'emplacement géographique, le moment considéré et les conditions sociales, économiques et environnementales.

Selon des projections effectuées à l'aide de modèles ou déduites d'autres études, les répercussions les plus fâcheuses du changement climatique seront les suivantes :

  • une réduction générale des rendements potentiels des cultures dans la plupart des régions tropicales et subtropicales pour la plupart des élévations projetées de la température;
  • une réduction générale, à quelques écarts près, des rendements potentiels des cultures dans la plupart des régions des latitudes moyennes pour une augmentation de la température moyenne annuelle de plus de quelques ("a few") degrés Celsius;
  • une diminution des disponibilités en eau pour les populations de nombreuses régions aréiques, particulièrement dans les zones subtropicales;
  • une augmentation du nombre de personnes exposées à des maladies à transmission vectorielle (par exemple le paludisme) ou à des maladies hydriques (par exemple le choléra) et de la mortalité due aux agressions thermiques;
  • une augmentation généralisée du risque d'inondation de nombreux établissements humains (des dizaines de millions de personnes pour ce qui est des établissements étudiés) due à la fois à l'augmentation des épisodes de fortes précipitations et à l'élévation du niveau de la mer;
  • une augmentation de la demande d'énergie à des fins de climatisation en raison de la hausse des températures estivales.

Selon des projections effectuées à l'aide de modèles ou déduites d'autres études, les répercussions favorables du changement climatique seront les suivantes :

  • une augmentation des rendements potentiels des cultures dans certaines régions des latitudes moyennes pour une augmentation de la température de moins de quelques ("a few") degrés Celsius;
  • une augmentation possible de l'offre mondiale de bois d'œuvre en provenance de forêts gérées de manière appropriée;
  • un accroissement des disponibilités en eau pour les populations de certaines régions aréiques - par exemple dans certaines parties du Sud-Est asiatique;
  • une diminution de la mortalité hivernale aux latitudes moyennes à élevées;
  • une réduction de la demande d'énergie à des fins de chauffage en raison de la hausse des températures hivernales.

Source & ©: ,  TAR RDP du GT II pages 5

4.3 Quels autres impacts majeurs le changement climatique peut-il avoir ?

    • 4.3.1 Le changement climatique pourrait-il avoir des conséquences sérieuses ?
    • 4.3.2 Quel est le risque d'effets à grande échelle et peut-être irréversibles ?
    • 4.3.3 Quels sont les exemples de changements prévus et leurs impacts ?

4.3.1 Le changement climatique pourrait-il avoir des conséquences sérieuses ?

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

L'évolution projetée des phénomènes climatiques extrêmes pourrait avoir de sérieuses conséquences

Les pertes en vies humaines, les souffrances et les dommages causés par des phénomènes tels que les sécheresses, les inondations, les vagues de chaleur, les avalanches et les tempêtes mettent en lumière la vulnérabilité des sociétés humaines et des systèmes naturels à l'égard des phénomènes climatiques extrêmes. Si des incertitudes demeurent quant à l'estimation de ces changements, les projections semblent indiquer que certains phénomènes extrêmes augmenteront de fréquence et/ou d'intensité au XXIe siècle en raison de l'évolution des moyennes climatiques et/ou de la variabilité du climat, et l'on peut donc s'attendre que leurs incidences gagnent en ampleur avec le réchauffement de la planète (voir la Figure SPM-2 [en]).

Toujours selon les projections, il semble qu'à l'inverse les phénomènes extrêmes liés aux basses températures, notamment les vagues de froid, diminueront de fréquence et d'intensité, avec des effets favorables et défavorables. On prévoit cependant que les plus pauvres subiront de manière disproportionnée les conséquences de l'évolution des phénomènes climatiques extrêmes. Quelques exemples représentatifs des effets de cette évolution projetée de la variabilité du climat et des phénomènes climatiques extrêmes sont présentés dans le Tableau SPM-1.

Source & ©: ,  TAR RDP du GT II pages 6

4.3.2 Quel est le risque d'effets à grande échelle et peut-être irréversibles ?

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

Les effets éventuels à grande échelle, qui peuvent se révéler irréversibles, exposent à des risques qui n'ont pas encore été quantifiés de manière fiable

L'évolution projetée du climat durant le XXIe siècle pourrait entraîner des modifications à grande échelle, peut-être irréversibles, des systèmes de la planète, dont les effets seraient perceptibles à l'échelle continentale et mondiale. Ces possibilités dépendent largement des scénarios climatiques, et toute une série de scénarios plausibles n'ont pas encore été évalués. A titre d'exemple, on peut à cet égard mentionner le ralentissement marqué de la circulation océanique qui transporte les eaux chaudes vers l'Atlantique Nord, la forte réduction des nappes de glace du Groenland et de la partie ouest de l'Antarctique, le réchauffement accéléré de la planète par suite de rétroactions du cycle du carbone dans la biosphère terrestre ainsi que des rejets de carbone terrestre à partir de zones à pergélisol et des émissions de méthane provenant d'hydrates présents dans les sédiments côtiers. La probabilité d'un grand nombre de ces modifications des systèmes de la planète est mal connue, mais elle est sans doute très faible; on prévoit cependant qu'elle augmentera en proportion du rythme, de l'ampleur et de la durée des changements climatiques (voir la Figure SPM-2).

Si ces modifications des systèmes de la planète devaient se produire, leurs effets seraient multiples et durables. A titre d'exemple, un ralentissement marqué de la circulation thermohaline aurait une incidence sur la teneur en oxygène des eaux profondes et l'absorption du carbone par les océans et les écosystèmes marins et réduirait le réchauffement dont bénéficient certaines parties de l'Europe. La désintégration de la nappe glaciaire de l'Antarctique ouest et la fonte de l'inlandsis groenlandais pourraient entraîner une élévation du niveau de la mer qui pourrait atteindre trois mètres pendant les 1000 ans à venir, provoquant la submersion de beaucoup d'îles et l'inondation de vastes zones côtières. Selon le rythme de la fonte des glaces, la vitesse et l'ampleur de l'élévation du niveau de la mer pourraient grandement outrepasser la capacité des systèmes humains et naturels de s'adapter sans de trop lourdes conséquences. Sous l'effet du réchauffement, les rejets de carbone terrestre à partir des zones à pergélisol et les émissions de méthane en provenance des hydrates présents dans les sédiments côtiers contribueraient encore à augmenter la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère et à amplifier le changement climatique.

Source & ©: ,  TAR RDP du GT II pages 6 & 7

4.3.3 Quels sont les exemples de changements prévus et leurs impacts  ?

Tableau SPM-1: Quelques conséquences des changements attendus dans les phénomènes climatiques extrêmes.

Nature et vraisemblance des changements attendus au XXIe siècle dans les phénomènes climatiques extrêmes Exemples représentatifs des conséquences attendues (toujours avec un degré élevé de confiance dans certaines régions)
Extrêmes simples
Températures maximales plus élevées, plus de journées chaudes et de vagues de chaleur sur presque toutes les terres émergées (très probable))
  • Hausse de l'incidence des décès et des maladies graves chez les personnes âgées et les pauvres en milieu urbain
  • Augmentation du stress thermique chez le bétail et dans la faune
  • Modification des destinations touristiques
  • Aggravation des risques de dommages à certaines cultures
  • Augmentation de la consommation électrique pour le refroidissement et baisse de la fiabilité des approvisionnements énergétiques
Températures minimales plus élevées, moins de journées froides, de jours de gel et de vagues de froid sur presque toutes les terres émergées (très probablea)
  • Baisse de la morbidité et de la mortalité liée au froid
  • Atténuation des risques de dommages à certaines cultures, aggravation pour d'autres
  • Extension de l'aire de répartition et de l'activité de certains animaux nuisibles et vecteurs de maladies
Episodes de précipitations intenses plus fréquents (très probable sur de nombreuses régions)
  • Diminution de la consommation énergétique pour le chauffage
  • Augmentation des dommages provoqués par les inondations, les glissements de terrain, les avalanches et les coulées de boue
  • Accélération de l'érosion des sols
  • Accélération possible de la recharge de certaines nappes des plaines d'inondation par l'augmentation de l'écoulement de crue
  • Accentuation des pressions sur l'Etat, les régimes privés d'assurance-inondation et les programmes d'assistance aux sinistrés
Extrêmes complexes
Assèchement estival plus accentué à l'intérieur de la plupart des continents aux latitudes moyennes et risque de sécheresse (probable)
  • Baisse du rendement des cultures
  • Aggravation des dommages aux fondations des ouvrages dus au retrait des sols
  • Diminution de la quantité et de la qualité des ressources en eau
  • Augmentation des risques de feux de forêt
Pointes de vent plus intenses et moyennes et pointes de précipitations plus intenses lors des cyclones tropicaux (probable dans certaines régions)
  • Aggravation des risques de décès, d'épidémies infectieuses et de nombreux autres phénomènes
  • Accélération de l'érosion des côtes et aggravation des dommages aux ouvrages et bâtiments côtiers
  • Aggravation des dommages aux écosystèmes côtiers tels les récifs coralliens et les mangroves
Sécheresses et inondations plus intenses associées aux épisodes El Niño dans de nombreuses régions différentes (probable)[Voir aussi Episodes de précipitations intenses et Sécheresse]
  • Réduction de la productivité des terres agricoles et des parcours dans les régions sujettes à la sécheresse et aux inondations
  • Baisse du potentiel hydroélectrique dans les régions sujettes à la sécheresse
Variabilité plus grande des précipitations lors de la mousson d'été en Asie (probable)
  • Augmentation de l'ampleur des inondations et des sécheresses et aggravation des dommages en Asie tempérée et tropicale
Tempêtes plus intenses aux latitudes moyennes (peu de concordance entre les modèles)
  • Aggravation des risques pour la santé et la vie humaine
  • Augmentation des pertes de biens et d'infrastructure
  • Aggravation des dommages aux écosystèmes côtiers

Source & ©: ,  TAR RDP du GT II pages 9

4.4 Que doit-on faire ?

    • 4.4.1 Qui sera touché ?
    • 4.4.2 Comment réduire la vulnérabilité ?

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

A toutes les échelles, l'adaptation est une stratégie nécessaire pour compléter les efforts visant à atténuer les effets des changements climatiques

Si l'adaptation peut contribuer à atténuer les effets néfastes des changements climatiques et à renforcer leurs effets bénéfiques, elle aura cependant un certain coût et ne parera pas à tous les dommages. Pour répondre aux préoccupations relatives à la vulnérabilité et à l'adaptation aux changements climatiques, il faut tenir compte non seulement de l'évolution des conditions climatiques moyennes, mais aussi des événements extrêmes, de la variabilité du climat et du rythme de ces changements. Les systèmes naturels et humains s'adapteront jusqu'à un certain point au changement climatique d'une manière autonome. L'adaptation planifiée peut compléter l'adaptation autonome, mais les solutions envisageables et les mesures incitatives sont d'une plus grande importance pour l'adaptation des systèmes humains que pour l'adaptation visant à protéger les systèmes naturels. L'adaptation est une stratégie qu'il faut appliquer à toutes les échelles pour conforter les efforts déployés en matière d'atténuation des effets du changement climatique.

On peut tirer parti de l'expérience acquise dans le domaine de l'adaptation à la variabilité du climat et aux phénomènes climatiques extrêmes pour élaborer des stratégies pertinentes d'adaptation aux changements climatiques prévus. L'adaptation à la variabilité présente du climat et aux phénomènes extrêmes actuels a souvent des effets bénéfiques, en même temps qu'elle sert de base pour faire face au changement climatique futur. Cependant, l'expérience montre également que la pleine réalisation des possibilités d'adaptation se heurte à des contraintes. En outre, certaines décisions fondées sur des considérations à court terme, une appréciation négligente de la variabilité avérée du climat, un manque de clairvoyance, une sous-information et une confiance excessive dans les mécanismes d'assurance peuvent aboutir à une adaptation inopportune, consistant par exemple à favoriser le développement de zones à risque.

Source & ©: ,  TAR RDP du GT II pages 7 & 8

4.4.1 Qui sera touché ?

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

Ceux qui ont le moins de ressources ont la plus faible capacité d'adaptation et sont les plus vulnérables

La capacité des systèmes humains de s'adapter et de faire face au changement climatique est conditionnée par des facteurs tels que la richesse, les moyens techniques, l'éducation, l'information, les compétences, l'infrastructure, l'accès aux ressources et le potentiel de gestion. Les pays développés et en développement ont la possibilité d'acquérir cette capacité ou de la renforcer. Les populations et les communautés sont très diversement favorisées pour ce qui est des facteurs évoqués ci-dessus, et les pays en développement - notamment les pays les moins avancés - sont généralement les plus défavorisés à cet égard. De ce fait, ces pays ont une capacité d'adaptation moindre et sont plus vulnérables aux dommages causés par les changements climatiques - tout comme ils sont plus vulnérables à d'autres contraintes -, et ce sont les couches les plus pauvres de leurs populations qui sont les moins bien loties sous ce rapport

Les avantages et les coûts des effets du changement climatique ont été chiffrés et totalisés à l'échelle nationale, régionale et mondiale. Ces valeurs estimées ne tiennent généralement pas compte des effets du changement pour ce qui est de la variabilité du climat et des phénomènes climatiques extrêmes, ni des différences de rythme de ce changement, et ne tiennent compte qu'en partie des incidences du changement climatique sur les biens et services qui ne font pas l'objet de transactions commerciales. Ces omissions risquent de donner lieu à des sous-estimations des pertes et à des surestimations des gains sur le plan économique. Les valeurs estimées des incidences cumulées prêtent à controverse, parce qu'elles reposent sur l'hypothèse selon laquelle les avantages dont bénéficient certains compensent les pertes subies par d'autres et que les coefficients de pondération utilisés pour la totalisation sont nécessairement subjectifs.

En dépit des restrictions formulées ci-dessus, les quelques valeurs estimées publiées semblent indiquer que, dans bon nombre de pays en développement, l'élévation de la température moyenne à l'échelle du globe entraînera des pertes économiques nettes quelle que soit l'ampleur du réchauffement considérée (degré de confiance faible) et que l'ampleur de ces pertes sera proportionnelle à celle du réchauffement (degré de confiance moyen). En revanche, dans les pays développés, une hausse de la température mondiale moyenne ne dépassant pas quelques ("a few") degrés Celsius se traduirait à la fois par des gains et par des pertes économiques (degré de confiance faible), et par des pertes économiques seulement si la température devait s'élever davantage (degré de confiance moyen). La répartition projetée des incidences économiques est telle qu'elle entraînera une disparité accrue des conditions de vie dans les pays développés et les pays en développement, cette disparité s'accentuant d'autant plus que l'élévation projetée de la température sera forte (degré de confiance moyen). Le fait que, selon les estimations, ces incidences seront plus dommageables aux pays en développement reflète en partie la moindre capacité d'adaptation de ces pays, par rapport aux pays développés.

Totalisé à l'échelle du globe, le produit intérieur brut (PIB) mondial pourrait augmenter ou diminuer de quelques points de pourcentage pour une élévation de la température moyenne à la surface du globe ne dépassant pas quelques ("a few") degrés Celsius (degré de confiance faible), et des pertes nettes plus importantes s'ensuivraient dans le cas d'une élévation plus grande (degré de confiance moyen) (voir la Figure SPM-2). D'après les projections, il y aura plus de personnes affectées par les changements climatiques que de personnes qui en tireront profit, même dans le cas d'une élévation inférieure à quelques degrés ("a few") de la température moyenne à la surface du globe (degré de confiance faible). Ces résultats sont sensibles aux hypothèses concernant les changements climatiques à l'échelle régionale, le niveau de développement, la capacité d'adaptation, le rythme du changement, le mode d'évaluation des incidences et les méthodes utilisées pour la totalisation des gains et des pertes monétaires, y compris le choix du taux d'escompte.

Le changement climatique devrait avoir des effets plus marqués dans les pays en développement pour ce qui est des pertes en vies humaines et des répercussions connexes sur l'investissement et l'économie. Par exemple, les dommages en pourcentage du PIB causés par les phénomènes climatiques extrêmes ont été beaucoup plus importants dans les pays en développement que dans les pays développés.

Source & ©: ,  TAR RDP du GT II pages 8

4.4.2 Comment réduire la vulnérabilité ?

Le document source utilisé pour ce Dossier dit:

L'adaptation, le développement durable et une meilleure équité peuvent se renforcer mutuellement

Beaucoup de communautés et de régions qui sont vulnérables aux changements climatiques subissent également des contraintes liées, par exemple, à la croissance démographique, à l'épuisement des ressources et à la pauvreté. Les politiques destinées à atténuer les pressions sur les ressources, à faciliter la gestion des risques environnementaux et à améliorer les conditions de vie des couches les plus pauvres de la société peuvent également contribuer à faire progresser le développement durable et l'équité, à renforcer la capacité d'adaptation et à réduire la vulnérabilité au climat et à d'autres contraintes. La prise en compte des risques climatiques dans les programmes de développement mis en œuvre au plan national et international peut favoriser le progrès de l'équité et du développement durable tout en atténuant la vulnérabilité au changement climatique.

Source & ©: ,  TAR RDP du GT II pages 8 & 11


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