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Dégradation des Ecosystèmes

1. En quoi les écosystèmes ont-ils changé ?

  • 1.1 Quels types d'écosystèmes ont le plus changé ?
  • 1.2 En quoi les cycles naturels ont-ils changé ?
  • 1.3 Quels changements dans la biodiversité a-t-on observé ?

1.1 Quels types d'écosystèmes ont le plus changé ?

1.1.1 Presque tous les écosystèmes sur Terre ont subi des transformations importantes suite aux actions de l'Homme. Les écosystèmes ont changé plus rapidement au cours de la deuxième moitié du XXe siècle qu'à n'importe quelle autre période de l'histoire de l'humanité. La conversion des forêts et des prairies en terres de culture, le détournement d'eau douce et son stockage derrière des barrages, ou encore la perte des zones de récifs coralliens et de mangroves sont quelques uns des changements les plus considérables.

Aujourd'hui, les changements les plus rapides ont lieu dans les pays en voie de développement, mais les pays industrialisés ont connu des changements comparables par le passé. Toutefois, les transformations actuelles semblent se produire à un rythme plus élevé par rapport aux changements antérieurs à l'ère industrielle. Plus en anglais…

1.1.2 Dix catégories d'écosystèmes ont fait l'objet d'évaluations : Plus en anglais…

(les liens ci-dessous offrent plus d'information et des cartes)

          

Voir également le tableau comparatif des écosystèmes étudiés [en]

1.1.3 Au sein des écosystèmes marins, les populations des espèces pêchées ont souffert de la demande mondiale croissante en nourriture pour les humains et les animaux. Depuis le début de la pêche industrielle, la masse totale subsitant dans le milieu naturel des espèces marines exploitées commercialement a diminué de 90% à de nombreux endroits de la planète.

La création de barrages et le captage d'eau pour les activités humaines ont modifié les écosystèmes d'eau douce. En effet, ces interventions humaines ont perturbé le débit de bon nombre de grandes rivières, ce qui a eu entre autres comme effet de diminuer le flux de sédiments. Ces sédiments constituent la source principale d'éléments nutritifs pour les écosystèmes des estuaires.

Au sein des écosystèmes terrestres, plus de la moitié des terres initialement occupées par de nombreux types de prairies et de forêts ont été converties en terres agricoles. Les seuls types d'écosystèmes terrestres à n'avoir connu que des changements relativement mineurs sont les toundras et les forêts boréales. Néanmoins, l'impact du changement climatique commence à s'y faire ressentir. Plus en anglais…

1.1.4 De façon générale, la transformation des écosystèmes en terres agricoles commence à ralentir. Comme la majeure partie des terres adéquates ont déjà été converties, les options d'expansion future pour les terres de culture et d'élevage se font de plus en plus rares dans bien des régions du globe. Par ailleurs, les progrès en matière de productivité agricole ont également réduit le besoin d'extansion des terres arables. En outre, dans les régions tempérées, certains terres de culture sont aujourd'hui reconverties en forêts ou ne servent plus à l'agriculture. Plus en anglais…

1.2 En quoi les cycles naturels ont-ils changé ?

La capacité des écosystèmes à procurer des bienfaits aux hommes – en d'autres termes, à leur fournir des services – est fondée sur les cycles naturels de l'eau, de l'azote, du carbone et du phosphore. Dans certains cas, les activités humaines ont modifié de façon significative ces processus. Les changements ont été plus rapides au cours de la deuxième moitié du XXe siècle qu'à n'importe quelle autre période de l'histoire de l'humanité. Plus en anglais…

1.2.1 Le cycle de l'eau : les captages d'eau depuis les rivières et les lacs pour l'irrigation, les usages urbains et les applications industrielles ont doublé entre 1960 et 2000. Globalement, l'Homme utilise un peu plus de 10% des réserves renouvelables d'eau potable disponibles. Toutefois, dans certaines régions comme en Afrique du Nord, l'eau des nappes phréatiques est captée plus rapidement qu'elle n'est renouvelée. Plus en anglais…

1.2.2 Le cycle du carbone : Au cours des deux derniers siècles et demi, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère a augmenté d'un tiers. Les écosystèmes terrestres constituaient une source nette de dioxyde de carbone au cours des XIXe et XXe siècles et sont devenus un puits net de carbone vers le milieu du siècle dernier. On doit ce renversement à l'augmentation de la croissance des plantes provoquée notamment par de nouvelles pratiques agricoles ou de gestion des forêts. Plus en anglais…

1.2.3 Le cycle de l'azote : La quantité totale d'azote mise à disposition des organismes par les activités humaines a été multipliée par neuf entre 1890 et 1990. Cette augmentation a été particulièrement forte a partir de 1950 à cause de l'usage accru d'engrais synthétiques. Aujourd'hui, les activités humaines libèrent autant d'azote que toutes les autres sources réunies.

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1.2.4 Le cycle du phosphore : l'usage d'engrais à base de phosphore et le rythme d'accumulation du phosphore dans les sols agricoles ont presque triplé entre 1960 et 1990, mais ont diminué quelque peu depuis. Le flux de phosphore vers les océans équivaut actuellement à trois fois le flux naturel. Plus en anglais…

1.3 Quels changements dans la biodiversité a-t-on observé ?

Un changement dans un écosystème touche nécessairement les espèces qui en font partie. A leur tour, les changements au sein des espèces influencent les processus liés aux écosystèmes. Plus en anglais…

1.3.1 La répartition des espèces sur Terre devient de plus en plus homogène. Ce phénomène est dû à l'extinction ou à la perte de populations d'espèces uniques à certaines régions ainsi qu'à l'invasion ou à l'introduction d'espèces dans de nouvelles régions. Par exemple, parmi les différentes espèces non natives de la Mer Baltique, une grande proportion est originaire des Grands Lacs d'Amérique du Nord. Inversement, certaines des espèces non natives des Grands Lacs sont naturellement présentes en Mer Baltique. Plus en anglais…

1.3.2 La majorité des espèces au sein de nombreux groupes d'espèces ont vu s'amoindrir leurs effectifs, leur étendue géographique, ou les deux. Certaines espèces ne sont pas en déclin, soit parce qu'elles sont protégées dans des réserves naturelles, soit parce que certaines menaces qui pèsent sur elles sont éliminées, ou encore parce qu'elles s'épanouissent dans les paysages modifiés par l'Homme. Parmi les groupes bien étudiés (les conifères, les cycadées, les amphibiens, les oiseaux et les mammifères), 10 à 50% des espèces sont actuellement menacées d'extinction. Plus en anglais…

1.3.3 La disparition d'espèces fait partie intégrante de l'histoire de la planète. Toutefois, au cours des derniers siècles, l'Homme a multiplié le rythme d'extinction par un coefficient qui se situe entre 50 et 1000 fois celui du rythme naturel. Plus en anglais…

1.3.4 Globalement, la gamme de différences génétiques entre les espèces a diminué, en particulier en ce qui concerne les plantes de culture et les animaux d'élevage. Cette tendance a également été observée chez les espèces sauvages fortement exploitées à des fins commerciales. Pour ce qui est des autres espèces animales, l'information est limitée. Dans les écosystèmes agricoles, l'intensification de l'agriculture et la diminution de l'utilisation des espèces locales traditionnelles en faveur d'un nombre plus réduit de variétés modernes ont provoqué une perte de la diversité génétique des plantes et des animaux domestiques. Les banques de graines ont permis d'éviter partiellement la perte définitive de diversité génétique. Plus en anglais…


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